Tout d’abord, ce n’est pas toujours vrai ! De nombreux produits équitables se retrouvent dans des gammes de prix similaires aux produits conventionnels. Cela est notamment dû au fait qu’Oxfam fonctionne souvent en circuits-courts, en étant le seul intermédiaire entre les consommateurs et les producteurs.
Dans les cas où ils sont effectivement plus chers, cela se justifie par une grande qualité des produits équitables : qualité intrinsèque (produits artisanaux souvent plus beaux et/ou solides, produits alimentaires aux ingrédients naturels, biologiques, meilleurs pour la santé, etc.) mais aussi qualité sociale (soutien aux producteurs via le prix minimum, la prime de développement, les bénéfices sociaux et les meilleures conditions de travail, etc.).
Il faut par ailleurs se poser la question de la manière dont on définit la cherté d’un produit : notre référence est généralement le prix des produits conventionnels, qui en plus de bénéficier de toute une série d’économies d’échelle et de pratiques commerciales abusives, poussent au maximum la logique d’externalisation des coûts. On entend par là le fait de transférer certains coûts (de production, transport, distribution, etc.) ailleurs que dans le produit lui-même. Dans le secteur agricole par exemple, l’agriculture industrielle a de nombreuses externalités (pollution des nappes phréatiques, de l’air, effets des pesticides sur la santé, etc.) que le consommateur ne voit pas apparaitre sur son ticket de caisse. Mais il finira par le payer via ses impôts (ex. usines de traitement de l’eau ou des déchets), ses frais de santé ou même en espérance de vie !