De nouveau, ce n’est pas toujours vrai. Mais dans le cas où ils sont effectivement plus chers, comme pour la comparaison avec les produits conventionnels, cela peut souvent s’expliquer par une plus grande qualité des produits (matières premières naturelles, méthodes de production traditionnelles, agro-écologiques, etc.). De même, leur qualité sociale est généralement supérieure : support renforcé et durable, meilleures pratiques commerciales, informations fournies à la clientèle, absence de produits issus de plantations, distribution dans des zones urbaines ou rurales esseulées, etc. Ces différentes formes de commerce équitable renforcé engendrent naturellement des surcoûts importants, qu’il est difficile de ne pas répercuter dans le prix final (même si l’objectif d’Oxfam-Magasins du monde reste une simple marge opérationnelle et non la rétribution d’un petit nombre d’actionnaires).
Grâce à leurs gros volumes de vente et à leur pouvoir sur le reste de la chaine d’approvisionnement, les supermarchés peuvent par ailleurs faire d’importantes économies d’échelles et se permettre des pratiques commerciales souvent non éthiques. Exemples : « marges arrière » (ristournes déguisées que les distributeurs demandent au titre d’une coopération commerciale), retards de paiements, compensation du surcoût des références équitables (minoritaires) par les marges faites sur les produits conventionnels.