Cela revient à défendre des modèles de production et (surtout) de distribution / consommation différents.
D’un côté, l’équitable de supermarché correspond généralement à un commerce « tout volume », dans une approche purement marketing et avec des critères le plus souvent assez basiques. Les critères Fairtrade autorisent par exemple les produits issus de plantations (plus propices aux violations du droit du travail que dans les organisations de producteurs), certaines pratiques peu éthiques de la grande distribution (ex. marges supérieures aux produits conventionnels, ruptures de contrat soudaines avec les producteurs partenaires, marges arrières, etc.) ou encore une forte réduction des pourcentages d’ingrédients équitables dans les produits dits « mixtes ».
De l’autre côté, Oxfam met en avant un modèle de consommation et de production alternatif, dont l’objet social est limpide : la justice économique ! Son réseau vend quasi uniquement des produits équitables, est dirigé démocratiquement par un mouvement de bénévoles, développe des formes de partenariat plus directes (i.e. en circuit court), participatives et renforcées, le plus possible avec des petits producteurs marginalisés, le tout en effectuant un gros travail d’éducation, de plaidoyer et de sensibilisation en Belgique (notamment en magasin, voir tous les supports disponibles pour les clients, tels que brochures, magazines, vidéos de comptoir, etc.).
Les deux modèles sont donc assez différents. Du côté des magasins Oxfam, vous contribuez à remettre en question le modèle dominant. Dans un supermarché, vous avez tendance à le renforcer !